Télégrammes de Dakar
"Quand est-ce que la réalité cède le pas au voyage?" Ken Bugul
4924 km nous ont séparées pendant 4 mois. J'étais à Dakar au Sénégal et Lætitia était à Brouville en France.
Là-bas, je dessinais, je photographiais, j'écrivais, j'enregistrais, puis j'envoyais mes télégrammes.
Lætitia m'a répondu en poèmes, sur cette ville qu'elle découvrait au fil de ces notes.
La collaboration continue, toujours à distance. Le retour fait autant parti du voyage que le voyage lui-même.
"Soudoul gnibi touki dou nekh."
La collaboration continue, toujours à distance. Le retour fait autant parti du voyage que le voyage lui-même.
"Soudoul gnibi touki dou nekh."
Pages
mercredi 20 août 2014
dimanche 3 août 2014
Entre-deux
« Gan la » signifie en wolof être étranger mais aussi être invité.
Invitée à passer quatre mois à la Médina de Dakar, je déambule plusieurs semaines dans ce quartier
avant de réussir à sortir mon appareil. La série « Entre-deux » évoque la difficulté de ces multiples
tentatives d’approches. Le sujet n’est plus l’« autre », mais l’espace qui me sépare de lui. Je baisse
mon regard, l’obscurité me protège, le flou atténue la confrontation. Entre dedans et dehors,
je cherche une place pas trop exposée, fuyant comme chacun ici une lumière brûlante.
Dans l’ombre, les rencontres seraient possibles.
Invitée à passer quatre mois à la Médina de Dakar, je déambule plusieurs semaines dans ce quartier
avant de réussir à sortir mon appareil. La série « Entre-deux » évoque la difficulté de ces multiples
tentatives d’approches. Le sujet n’est plus l’« autre », mais l’espace qui me sépare de lui. Je baisse
mon regard, l’obscurité me protège, le flou atténue la confrontation. Entre dedans et dehors,
je cherche une place pas trop exposée, fuyant comme chacun ici une lumière brûlante.
Dans l’ombre, les rencontres seraient possibles.
Libellés :
medina,
noir et blanc,
ombre,
photographie,
rencontre,
wolof
vendredi 4 juillet 2014
29° à Dakar 30° sur Berlin
L'air chaud s'engouffre par la fenêtre. Il fait 30 degrés.
Aucun nuage dans le ciel, un grand ciel bleu.
Je suis de retour depuis 5 jours et je pose mon regard
sur Berlin comme si elle était une nouvelle étape de ce voyage.
Mes souvenirs de Dakar en filigrane, Berlin se mélange à Dakar.
Je décide de partir marcher, mes carnets sous le bras, pour dessiner.
Il reste quelques pages blanches qui attendent la suite de l'histoire.
Celle-ci est loin de se finir à la descente de l'avion.
Aucun nuage dans le ciel, un grand ciel bleu.
Je suis de retour depuis 5 jours et je pose mon regard
sur Berlin comme si elle était une nouvelle étape de ce voyage.
Mes souvenirs de Dakar en filigrane, Berlin se mélange à Dakar.
Je décide de partir marcher, mes carnets sous le bras, pour dessiner.
Il reste quelques pages blanches qui attendent la suite de l'histoire.
Celle-ci est loin de se finir à la descente de l'avion.
«Thomas et le voyageur» Gilles Clément
« Le paysage est ce que l'on voit après avoir cesser de l'observer, m'avez-vous dit un jour.
Il faut fermer les yeux après chaque voyage, laisser se décanter les images. »
« Dans ces conditions, Thomas, de quelque point de vue que vous soyez, dites-le-moi,
où placez-vous l'horizon? Que ce soit en s'élevant au-dessus de la planète ou en plongeant
son regard au sol, que ce soit par le sentiment ou par l'entendement, l'horizon s'efface des esprits
comme s'effacent peu à peu de l'histoire humaine les images très anciennes de sa propre genèse.
Finalement je crois que le seul horizon dont nous pourrions parler serait celui-là: un champ virtuel
situé entre ce qui est visible et ce qui ne l'est pas. Un espace non géographique, présent à toutes
les échelles, une frontière momentanée de la compréhension des choses, sans plus. Il faudrait en
parler avec beaucoup de prudence, évoquer l'horizon mental comme la bulle proxémique de Hall.
Se dire qu'un horizon c'est personnel, intime presque. A ne dévoiler qu'en toute extrémité,
quand on arrive au bord. »
Il faut fermer les yeux après chaque voyage, laisser se décanter les images. »
« Dans ces conditions, Thomas, de quelque point de vue que vous soyez, dites-le-moi,
où placez-vous l'horizon? Que ce soit en s'élevant au-dessus de la planète ou en plongeant
son regard au sol, que ce soit par le sentiment ou par l'entendement, l'horizon s'efface des esprits
comme s'effacent peu à peu de l'histoire humaine les images très anciennes de sa propre genèse.
Finalement je crois que le seul horizon dont nous pourrions parler serait celui-là: un champ virtuel
situé entre ce qui est visible et ce qui ne l'est pas. Un espace non géographique, présent à toutes
les échelles, une frontière momentanée de la compréhension des choses, sans plus. Il faudrait en
parler avec beaucoup de prudence, évoquer l'horizon mental comme la bulle proxémique de Hall.
Se dire qu'un horizon c'est personnel, intime presque. A ne dévoiler qu'en toute extrémité,
quand on arrive au bord. »
mercredi 21 mai 2014
Pour une boite en bois
Dans une boite en bois
l'espace s’écarquille
et le ciel ondoie.
Le fil d'un lampadaire
ressemble à la tige d'un pissenlit,
son aigrette prête à fuir semer d'autres contrées.
Tout est loin du fond d'une boite en bois
sensible à la lumière, aux droites et aux noirs.
l'espace s’écarquille
et le ciel ondoie.
Le fil d'un lampadaire
ressemble à la tige d'un pissenlit,
son aigrette prête à fuir semer d'autres contrées.
Tout est loin du fond d'une boite en bois
sensible à la lumière, aux droites et aux noirs.

lundi 12 mai 2014
Vers une fin
Une fin de séjour
un brouillage grimpant
un fin fil s'épaissit
la myopie revient à l'hôte
l'opacité reconquièrent les rues
la ville referme ses murs
renferme son bruit,
le flou orne le temps
de faire ses au revoir.
un brouillage grimpant
un fin fil s'épaissit
la myopie revient à l'hôte
l'opacité reconquièrent les rues
la ville referme ses murs
renferme son bruit,
le flou orne le temps
de faire ses au revoir.

vendredi 9 mai 2014
Collaboration avec Sean Hart et Vieux Cissé
Sténopé fabriqué dans plusieurs boîtes de sardines empilées par Vieux Cissé.
Je me suis chargée de la prise de vue.
On présente demain soir cette collaboration à la Biscuiterie de la Médina dans le cadre
de l'exposition Mémoires du futur, organisée par le journal Afrikadaa pour Dak'art 2014.
jeudi 8 mai 2014
https://soundcloud.com/erual6/radiocoran/s-E304w
Devant chez Fatou Peulh à la médina.
La radio est posée sur le trottoir devant une boutique.
Les versets du Coran y sont chantés en continu,
la lecture de la version longue du Coran peut durer 3 à 4 jours.
Devant chez Fatou Peulh à la médina.
La radio est posée sur le trottoir devant une boutique.
Les versets du Coran y sont chantés en continu,
la lecture de la version longue du Coran peut durer 3 à 4 jours.
mercredi 7 mai 2014
mardi 6 mai 2014
samedi 3 mai 2014
Inscription à :
Articles (Atom)