4924 km nous ont séparées pendant 4 mois. J'étais à Dakar au Sénégal et Lætitia était à Brouville en France.
Là-bas, je dessinais, je photographiais, j'écrivais, j'enregistrais, puis j'envoyais mes télégrammes.
Lætitia m'a répondu en poèmes, sur cette ville qu'elle découvrait au fil de ces notes.
La collaboration continue, toujours à distance. Le retour fait autant parti du voyage que le voyage lui-même.
"Soudoul gnibi touki dou nekh."

jeudi 13 mars 2014















Plus qu'un carré
une mer d'ombre
boit
passants
carcasses
raies de lumière
air
et lignes.

Un territoire
camoufle tout
tranche dans le vif
de la ville
assume ses lacunes
en nuances
et la tranquillité
d'un trou noir.

1 commentaire:

  1. Je voudrais parler de cela, de cette obscurité qui engloutit, qui protège, qui permet l'intimité.
    Dans le noir, il y a toujours qqun, une voiture passe, il est découvert puis disparaît de nouveau.
    Son ombre est projetée sur le mur, il est double même triple, l'homme se démultiplie, lequel est-il?
    Parfois, rien, juste du noir, on croit, du noir seulement, mais le bout de la cigarette.
    Ce noir est refuge, repli, intimité au milieu de la rue.

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