4924 km nous ont séparées pendant 4 mois. J'étais à Dakar au Sénégal et Lætitia était à Brouville en France.
Là-bas, je dessinais, je photographiais, j'écrivais, j'enregistrais, puis j'envoyais mes télégrammes.
Lætitia m'a répondu en poèmes, sur cette ville qu'elle découvrait au fil de ces notes.
La collaboration continue, toujours à distance. Le retour fait autant parti du voyage que le voyage lui-même.
"Soudoul gnibi touki dou nekh."

samedi 22 février 2014

Tambaambaalu

Tambaambaalu signifie errer.
Aller sans but, une énergie libre.

Babacar vient de la médina et est photographe.
On voudrait marcher côte à côte,
faire des tambaambaalus dans la médina,
des moments d'errance à deux, en parallèle.
Regarder ensemble cette médina qu'il connaît,
que je commence à connaître.
Il mesure 2m, je mesure 1m60,
juste pour dresser un portrait de notre binôme.

Je lui dis que, peut-être, il y aura des tambaambaalus sans photo.
J'ai besoin de temps, de dessiner, de regarder, de vivre là.
Je lui dis que j'ai demandé à Abdoul si c'était envisageable de loger
quelques nuits à la médina chez Fatou Peul, la tante d'Abdoul.
Je voudrais pouvoir m'endormir là-bas, me réveiller là-bas.
«Je ferais des jaloux!» ajoute-il.
Fatou Peul accepte, me dit que je peux venir quand je le souhaite.
Elle organisera une petite place pour moi, dans son lit.
J'ai hâte.


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